Friction armée

Publié le par Le Gros Loulou

Remarques sur Baader de Jean-Louis Hélard

L'exposition nous a laissé un sentiment mitigé. Bien qu'ayant lieu dans un cadre dépaysant et très original, le travail de certains artistes nous a laissé indécises surtout suite à leur discours. En effet, les oeuvres étaient explicites et ne nécessitaient pas à nos yeux de justification. Les artistes nous ont semblé essayer de trouver des significations trop profondes face à des oeuvres dont l'impact était immédiat. Le travail qui nous a semblé le plus percutant est celui de Jean-Louis Hélard, un dispositif intégrant une vidéo intitulée Baader. Il a d'emblée réussi à nous transporter dans son univers intemporel et onirique grâce à l'interaction parfaite entre le visiteur, l'image et la musique. L'émotion créée est presque de l'ordre de l'expérience physique. Face à cette oeuvre minimaliste, le spectateur est happé par une atmosphère hors du réel se retrouvant dans un état proche de la contemplation. « Comme toi et moi, sur cette plage déserte d'octobre 1993 face à l'infinie splendeur du soleil levant ».  Cette oeuvre vient puiser dans le ressenti de chacun, donnant une vision très personnelle à chaque individu. C'est en ce sens que les explications de l'auteur nous ont parues inutiles voire dérangeantes. En effet, la vidéo est vécue par chaque spectateur de manière différente, une explication nous ramène à sa réalité matérielle, à son élaboration, à ses références. Nous avons fait part à l'artiste de notre sentiment et il nous a révélé partager notre point de vue. Au final, ce dialogue avec les artistes s'est avéré positif puisqu'il nous a permis de comprendre qu'un coucher de soleil est d'autant plus beau qu'il n'y a pas de mot pour le
décrire. En conclusion, « sois belle et tais-toi! »

Croquette et Boulette

Publié dans Information

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