Jean-François Aillet, de Cronos à Cartier

Publié le par Le Gros Loulou

 

 

 

Dans son projet Le solitaire... des marées, Jean François Aillet, designer et plasticien français, se dit sculpteur. Sculpteur de mémoire, de souvenirs, le but étant de sculpter la mer à l'intérieur des terres. Il prend le temps comme matériau en temps que tel plus que d'un simple support de création, et retraduit une mécanique du temps, en prenant le cycle des marrées à partie. En effet, un système mécanisé reproduit avec exactitude les montées et descentes de la marée, grâce à un liquide montant et descendant dans la colonne. Il utilise le mariage entre la roche abrupte, la transparence du verre qui matérialise l'usure de la matière solide par la marée, la mouvance de cette dernière, et ce qu'il appelle un "immatériau", c'est à dire la mémoire marégraphique retenue pour unifier sa sculpture, pour créer "une machine à souvenir". Cette sculpture est constituée d'une colonne creuse, cloisonnée, à double paroi, dans laquelle sera reproduit au quotidien le cycle des marées. Pour cela un ordinateur pilote le mécanisme pour faire monter et descendre à l'intérieur un liquide antigel selon les rythmes précis de la marée du Port de Saint Malo, grâce à l'application de l'équation de Newton-Laplace qui permet de reproduire informatiquement n'importe quel cycle des marées du monde. Six pans de verre imbriqués tels des gréements composent cette édification sur laquelle seront gravés, de façon inversée, les noms des grands personnages ayant marqué l'histoire franco-québécoise. Ces noms apparaîtront en ombres portées sur le sol, ce qui permettra aux visiteurs de marcher dans l'ombre des grands hommes. Quarte blocs de granit, deux en provenance des côtes bretonnes, deux autres des côtes de Gaspésie, marquent l'union des deux rives concernées. En cherchant l'implantation de son projet en plein coeur de Montréal, il cherche à faire monter la marée de Saint Malo à Montréal en hommage à Jacques Cartier. En effet les marées reproduites sont celles de l'année 1534, année où Jacques Cartier quittait Saint Malo pour découvrir la Canada. Cette sculpture constitue aussi une base pédagogique, car elle permet de comprendre simplement le phénomène des marées selon les astres.L'illustration de ce phénomène se veut aussi être une référence symbolique en une sculpture extraterritoriale qui rappelle aux québécois leurs racines européennes. Ce concept de construction et d'implantation extraterritorial prend en compte les phénomènes migratoires à travers l'histoire, et l'universalité des racines des descendants des migrants.Le propos du sculpteur est basé sur la subsistance de la mémoire au-delà de toutes frontières, de l'espace et du temps, c'est son "expérience de la durée". En effet, la structure retient en mémoire marégraphique chaque marée haute en gardant, à la marée descendante, du liquide retenu dans un cloisonnement. Cet "espace-temps" figé, oblige alors à relever la tête et à regarder le ciel.

Loulou, caniche mal rasé

http://www.aillet.com/

Des remarques de l'artiste

http://www.aillet.com/presse/presse.htm


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Arts Plastiques

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J
Bonjour,Saint -Valentin,  pas bien réveillé, je viens de tomber là-dessus par hasard en consultant les statistiques d'aillet.com, diagrammes et autres pourcentages. Je vois qu'il y a eu de la lecture... Bravo. C'est qui qu'à fait le croquis ? MERCI.Clin d'oeil.JFAwww.aillet.com
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